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Histoire

Arzembouy est un petit village de 73 habitants.

« Son nom vient du latin « arcus » arche ou pont et « buxum » buisson. La théorie selon laquelle le lieu aurait abrité la capitale de Boïens est maintenant abandonnée. Le site, cependant, fut occupé à l’époque gallo-romaine comme l’indiquent les tuiles retrouvées lors de travaux agricoles. Les mérovingiens y laissèrent des sarcophages, comme dans de nombreux villages de la région.

C’est vers 978 qu’Arzembouy est érigé en paroisse relevant du diocèse de Nevers. Le lieu était l’un des 130 fiefs de la Châtellenie de Montenoison…

Au cours des siècles, la terre d’Arzembouy a appartenu à différentes familles qui possédèrent également Giry : La Rivière, Veilhan, Choiseul. Il ne reste aucune trace d’un quelconque château seigneurial…

Dans la seconde moitié du XIXe, l’église paroissiale, érigée au XVIe étant complètement en ruine, il est impossible d’y célébrer le culte. Elle est donc, à cette époque, remplacée par une nouvelle, également dédiée à saint Médard. C’est l’église actuelle que les bâtisseurs ont conçue avec des ouvertures romanes et de solides contreforts…

C’est à la fontaine d’Ars, que nait l’une des Nièvres qui porte d’ailleurs le nom de la commune. Captée dès sa source, elle se dirige vers Giry et Prémery où elle reçoit la petite Nièvre, venant de Lurcy-le-Bourg et formée elle-même de deux branches issues de Saint-Benin-des-Bois et de Saint-Franchy. Ainsi grossie, elle coule vers Guérigny par Sichamps et Poiseux. Ayant rejoint la Nièvre de Champlemy, elle serpente vers Nevers où elle se jette dans la Loire. A la Fontaine d’Ars, une pompe à roue permettait de puiser l’eau de source. L’abreuvoir voisin est aujourd’hui délaissé, tout comme le lavoir entièrement entouré de murs où les battoirs ne claquent plus. D’autres lavoirs, à Rosay et à Vassy, sont alimentés par de nombreuses sources de la région…

Dans cette zone agricole, de grands domaines ont prospéré particulièrement au XVIIIe et au XIX… Ces bâtiments révèlent une architecture très soignée… Des pierres de taille encadrent les ouvertures en plein cintre ou en anse de panier ou forment des croix, décor souhaité par celui qui fit ériger ces bâtiments afin de rappeler son ancien état religieux.

L’ensemble harmonieux et équilibré est le témoignage d’une époque où l’on considérait qu’utilité et beauté n’étaient pas incompatibles. »

 

Source : Extrait de la revue Camosine N° 125, Les Annales du Pays Nivernais, Le Canton de Prémery, P.15

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